samedi 12 avril 2014

Lettre à mon futur bébé licorne.


Hello, ma progéniture.

J'avais besoin de t'écrire cette lettre.
Pour toi, d'abord, mais pour moi aussi. pour me souvenir plus tard.

Je ne sais pas si tu seras un garçon ou une fille. J'aimerai un garçon. Je sais que je flipperai moins avec un garçon. Mais si tu es une fille, c'est pas grave. C'est bien une fille. J'en suis une. Tu vois comme quoi.
De toute façon, j'essaierai de vous élever pareil.
C'est sans doute un voeux pieu, mais tu sais, on fait ce qu'on peut.

C'est bizarre d'écrire une lettre à ses petits pas encore nés.
Je sais.
Mais sache le, gosse de moi, ta mère est bizarre. Tu l'entendras toute ta vie. Ta mère est bizarre parce qu'elle est fidèle à elle même. Et que c'est pas toujours bien vu.
On s'en fiche des gens. On s'en fiche vraiment. On a le droit d'être bizarre si on veut.
Mais ta mère est heureuse. Au moment où je te parle, je suis heureuse. C'est une chose rare, que l'on peut ne jamais connaître. Je nage dans le bonheur, bébé licorne de moi, et je voulais que tu le saches.


Ma vie. Allégorie.

Je voudrais d'abord que tu me pardonnes
J'ai mis des années à comprendre que, quand on est un parent, on fait toujours des bêtises. Pas exprès forcément  Mais qu'on fait quand même toujours des bêtises. Des bêtises qui blessent ses petits. Parfois on dit des choses qu'on ne pense pas. Ou on a des actes malheureux.
Mais tu sais, petite licorne, moi ça a pas toujours très bien été avec ma propre maman, et je sais qu'elle a fait de son mieux, mais en même temps, il n'y avait aucun moyen d'éviter que ça se passe mal entre nous.
Et je me suis promis toute ma vie d'essayer aussi fort que je peux de ne jamais gâcher la tienne, de ne jamais te rendre malheureux-se par ma faute.
Alors si tu te sens malheureux-se, brimé-e et triste, à cause de moi, de quelque chose que j'aurais pu te dire, pardonne moi, s'il te plaît, et dis le moi. Viens en parler avec moi, rappelle-moi ma promesse.
On ira parler quelque part, tranquillement, tu me diras ce qui va pas, je te raconterais des anecdotes sur mes bêtises adolescentes, et on redeviendra des gens en paix qui s'aiment. Une famille.
Je te le promet.
Je ferais de mon mieux.

Je pense à toi depuis des années.
J'ai envie que tu existes.
Mais j'attends le bon moment.
J'attends d'avoir bien vécu pour ne jamais te reprocher l'échec de ma vie. Je veux que tu sois le cheminement de mon accomplissement et pas un accomplissement en soi.
Je veux que ta vie soit la parallèle de la mienne et pas son prolongement. Je ne veux pas vivre à travers toi, mais à côté de toi.

Oui, je pense à toi.
Je me dis que tu dois être parfait, bébé licorne.
C'est comme ça que je t'imagine. Mon autre. Un bout de moi et un mélange d'amour.
Et je t'attends dans un coin de ma tête.

Ça me travaille beaucoup.
Je me dis "quand j'aurais un gosse, je ferais comme ça."
J'essaie de me préparer. De me donner des principes, de te préparer des libertés, et un avenir en même temps que j'essaie d'avancer le mien.
Mais à vingt-quatre ans, parfois, je me sens encore comme un enfant. Je regarde autours de moi, et je me sens démunie, je me dis "tout est passé si vite".
Et j'ai maintenant acquis la certitude qu'on est jamais prêt.
Je me retrouverai en face de toi, j'aurais une claque, et toutes mes certitudes tomberont en lambeau.
Tu me mettras en face de moi-même, de mes contradictions, et ça sera difficile.

J'aimerai que tu aies toutes les chances.
J'aimerai te donner des armes, et que ta vie ne connaisse pas de souffrances.
Mais il y en aura.
Il y en a toujours.
Alors j'essaierai de te protéger un maximum avant de te laisser partir.
Quand je pense à toi je pense aussi à mon avenir et à moi "plus tard" quand je serai "adulte".
Quand je serai "un sage."

Il ne me "tarde" pas de t'avoir.
En ce moment, je découvrir une vie de liberté, et j'en profite. Je savoure le bonheur.
Et je sais que quand tu existeras, tu auras été voulu-e et désiré-e.
Et ce sera cool.

C'est la promesse que je te fais, bébé licorne.
Ce sera cool quand tu seras là :)


tout pareil.
(mais peut-être sans le pet racoon.)

A dans le temps qu'il faudra.

D'ici là, je vais remplir ma vie de choses merveilleuses à vivre qui feront des belles histoires à te raconter.

See ya, baby mine.
We will love each other in an other time.

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