dimanche 15 décembre 2013

Pourquoi je ne pourrais jamais dire du mal du Hobbit de Peter Jackson.


Hi.
How long old chaps?

Je voulais faire un article sur le fait de vivre avec 3 chats. Ce qui aurait été fort rigolu, et plein d'anecdotes.
Mais en fait, non.
A la place je vais faire un article sur le Hobbit de Peter Jackson.


Attention, il y aura du spoil.
Mais d'un autre côté il n'y aurait aucun spoil si vous lisiez les livres.
Hu.
Les gens qui regardent les films adaptés et qui disent après "non mais j'ai pas besoin de lire le livre j'ai vu le film"...
Ces gens là méritent la mort, et ne méritent pas le droit de critique scénaristique.
(Comment ça je suis dure? Le nombre de pégus qui m'ont pété les roudoudous avec les films Harry Potter sans avoir lu une page des livres méritent d'être attachés à une chaise devant toutes les saisons de Hollywood Girls.)
(c'est cruel.)
(Je suis cruelle.)

Moi au mieux de ma forme.

Et en ce qui concerne Le Hobbit de Peter Jackson, il vaut mieux aussi être un peu au courant de l'oeuvre de Tolkien dans son intégralité, parce que le film est bourré de références...

J'ai décidé de faire cet article suite à une mode assez pénible en ce qui concerne le cinéma, et les médias de masse.
Il est de bon ton en ce moment de dire qu'un film "trop grand public" est "nul" ou "facile".
Tout le temps. S'il ne s'agit pas d'un film danois qui passe dans quelques salles en version originale, c'est un mauvais film.
Il n'y a gère que Tarantino pour avoir encore les égards des hipsters du cinéma, et encore, il commence à s'en prendre sévèrement plein la poire.

Peu de gens sont capables d'apprécier un film pour ce qu'il nous a apporté d'amusement. Peu de gens sont capables de se laisser emporter dans un univers en faisant fi de quelques incohérences au service du divertissement.
La magie du cinéma est en train de crever sous les bottes sans pitié des hipsters de seconde zone, et ceux qui se laissent émerveiller sont traités comme des débiles.

Je me permet de m'insurger quelque peu.
A l'ère du tout numérique et de l'image de synthèse il est certes plus "facile" de créer des robots géants et des dragons, mais, je me souviens aussi que étant petite, j'ai vomi des arcs en ciels devant les merveilles qu'étaient les dinosaures de Spielberg. Et pourtant (j'ai lu le livre) (il y en a un) le scénario n'est pas un chef d'oeuvre non plus. C'est un fourre tout du bouquin de manière efficace, qui prends les bons partis pris.
Et petite, je pense que j'aurais tué pour voir le dragon Smaug tel que je l'ai vu mercredi.

Je n'ai pas perdu ma faculté à rêver.
Je suis sensible à la fidélité à un récit d'origine.
Mais je comprends aussi les partis prit cinématographiques.
Et honnêtement, si vous voulez un film fidèle au bouquin dans tout ses aspects, filmez les pages du livre, les mecs.

Bien.
Donc.
LE HOBBIT!


Honnêtement, le Hobbit m'a redonné la foi que j'avais doucement laissé crever après mon échec du concours de l'école de Luc Besson.

Je me suis sentie à nouveau gamine.

Quand j'avais onze ans, en 2001, ma mère (bénie soit-elle), m'a emmené voir le Seigneur des anneaux, la communauté.
Ce jour là, ça a fait un truc dans ma poitrine.

Comment est-ce que je pourrais retourner à la vie réelle après ça?
Il existe donc autre chose que la chiante réalité?
On peut aspirer à mieux? Il y a des gens derrière ces films?

J'ai commencé à écrire, à apprendre l'elfique (je l'ai parlé. Le Quenya, le latin des elfes. Je maîtrise moins le Sindarin, la langue des hauts elfes. Il faudrait que je m'y mette. Mais bon... ), à créer des scénarios, à dessiner des dragons...
Et je n'ai jamais arrêté.

Surtout que ma mère, (que les Eldars la gardent), m'a mit dans les mains juste après que j'ai vu "La Communauté" la trilogie écrit de Tolkien.
Bon, j'avoue que se farcir le Seigneur des Anneaux à onze ans est assez indigeste, que je n'ai pas comprit toutes les descriptions à l'époque (Tolkien est un universitaire, il écrit comme un conférencier, et ça se sent.), et que si je n'avais pas été happée par les films je n'aurais probablement jamais lu les livres à l'époque.

Mais les films m'ont ouvert la porte sur la Terre du Milieu.
Et ça m'a fait ça:



Wuiiiiiiiiiiiiiiiiiiii!!!!! \o/
J'ai pleuré comme une madeleine pendant le film et pendant le livre quand Gandalf est tombé, j'ai tremblé avec la communauté, j'ai adoré les passages avec les elfes, je me suis attachée aux personnages...
Quand j'ai ouvert le deuxième tome et que j'ai vu que Gandalf revenait j'ai poussé un cri de joie sur ma chaise et je suis allée voir ma mère pour lui dire que j'étais tellement contente qu'il ne soit pas mort.
(Elle a sourit gentiment mais je crois qu'elle a commencé à soupçonner qu'on m'avait enlevé une case du cerveau pour la remplacer par l'Anneau unique.)
J'ai eu peur du Roi sorcier, j'ai frémit devant les orcs et devant Arachne, j'ai trouvé Sam très courageux, et j'ai adoré tout le livre.

Et puis, soyons honnêtes.
Vous avez trouvé que la fin du Retour du Roi en film était longue?
...
Elle m'a prit une semaine à lire.
(je crois qu'elle s'étale sur plus d'une centaine de pages.)


C'est seulement après que tout le fatras Seigneur des Anneaux soit retombé au niveau des médias que je me suis tournée vers le Hobbit.

Je collectionnait les stickers Seigneur des Anneaux, les figurines Seigneurs des Anneaux, les posters Seigneurs des Anneaux, etc, etc, etc... Et quand ma mère (que la grâce des Valars l'accompagne), la glorieuse Queen Mom, m'a apprit que Tolkien avait écrit d'autres livres, joie, d'autres livres traitant de la Terre du Milieu, je lui ai demandé par lequel commencer.
La Terre du Milieu, ses personnages, son histoire, pulsait au fond de moi, je me sentais chez moi parmi ses personnages, que je décrivais comme de vieux amis, et il existait d'autres histoires sur ce monde, d'autres histoires que je ne connaissait pas. Inadmissible. Je DEVAIS en lire plus.


C'est là qu'elle m'a passé son exemplaire du Hobbit.
(Que je lui ai volé depuis et qui est dans ma bibliothèque. )
(Pardon Mom, mais il est bien, parmi sa tribu, entre le Silmarilion et les Contes et Légendes Inachevées.)

Et donc, ça a commencé.
"Dans un trou vivait un Hobbit."

Je me suis laissée entraîner, au fil des pages, dans cette histoire d'un petit hobbit de la Comté qui partait à l'aventure, chasser des dragons, se battre contre des trolls, rencontrer des elfes...

Un conte pour enfant. Une histoire merveilleuse. Mais avec cette tension sous jacente. L'anneau. Celui du seigneur des ténèbres.


Néanmoins, l'histoire, par rapport au Seigneur des anneaux m'a semblé vraiment simple. Dépouillée. Très enfantine.
J'ai appris plus tard que c'était le premier des grands travaux de Tolkien sur sa propre mythologie, et que de cette histoire, il avait brodé tout son panthéon, basé sur des dieux nordiques, sur des anciennes sagas, et des langues parlées depuis des centaines d'années.

Le Hobbit était donc pour Tolkien, un point de départ sur lequel il n'a jamais cessé de revenir. Un point de départ pour une fresque autrement plus sombre, et dense.

J'avoue que j'ai longuement espéré qu'une adaptation du Hobbit se ferait.
Et que lorsque j'ai apprit que, oui, ça se ferait...
J'étais un peu genre...


YEAH!!
GO BACK HOME!!
Je repars en Terre du Milieu!!! A moi les Nains! Et Mirkwood!! ET SMAUG!!! OMFG§§§ SMAUG AU CINEMAAAAAAA§§§§§
(à ce point là il a fallut me ranimer.)

J'avais vu quelques un des autres films de Peter jackson (notamment le WTF-esque Lovely Bones qui a presque forcé mon amie fan du bouquin à s'ouvrir les veines, mais je sais pas, je l'ai pas lu, j'ai juste trouvé le film pas assez rythmé, donc je m'abstient de commentaire), et le magnifique King Kong, largement sous estimé.

Petit aparté:
Le premier King Kong est un des tout premiers films que j'ai vu. Je le connais par coeur. Je sais que ce film obsédait Peter Jackson et qu'il avait en projet de l'adapter depuis environs.... toujours.
Ben, écoute, GG mec. J'ai que ça à dire. Admirable boulot.
Le problème c'est que ce film n'a pas plut parce que c'est un film de cinéphile pour les cinéphiles. Tant pis.

Et donc, je faisais plutôt confiance à Peter Jackson pour ce qui était de l'adaptation, mais je me demandais comment il allait faire pour adapter un si petit livre, et surtout COMMENT il allait tenir le changement de ton entre:
Seigneur des anneaux: AGREUGREU, méchant, tristesse, mort, violence, plus d'espoir, saga, greuuuuuuu.
Et:
Le Hobbit : Trouloulou, conte pour enfant, tralala, des héros, des nains rigolus, hihihi.
(bon je suis méchante, ya quand même une bataille, mais sinon...)


Mais comment? COMMENT ?

Et puis j'ai vu les trailers.
Et j'ai capté.
Peter Jackson allait prendre le parti de Tolkien.

Le Hobbit est très léger par rapport au reste de l'oeuvre de l'écrivain, car, en quelque sorte, c'est une ébauche, un point de départ dont nait tout le reste.
Sans reprocher cette légèreté à son premier roman (et en cela, je paraphrase Christopher Tolkien, le fils, qui est celui qui fait un travail de fourmi depuis des années en rassemblant les oeuvres éparses de son génie de père), Tolkien n'a eu de cesse d'y revenir sans cesse dans ses autres écrits, de l’étoffer, de créer des backgrounds à ses persos, et de leur attacher une mythologie, se servant même de certain de leurs noms comme leviers linguistiques pour ses dictionnaires des langues de la Terre du Milieu.

En réalité, si on veut adapter Bilbo par Rapport au Seigneur des Anneaux, on est obligé de prendre en compte tout ce qui a été écrit après. Car dans le Seigneur des anneaux, tout est expliqué, les personnages ont une origine, une histoire. Pas dans le Hobbit.
Tout ça a été écrit après.
Ne serait-ce que le Roi des Elfes. Dans le Hobbit il n'a pas de nom.
Ou Thorin. Tout cette histoire sur pourquoi il veut récupérer son royaume et le destin de sa famille est à peine survolé dans le livre.
Après la complexité et la densité du Seigneur des Anneaux, faire le Hobbit tel quel sans sortir des sentiers du livre seul, ça aurait apporté un film complètement fade.
C'est ce que Tolkien savait dans ses livres et qu'il a corrigé tout sa vie.

C'est ce que Peter Jackson a prit en compte dans ses films.

Et c'est ce qui lui a valu qu'on lui tape sur la truffe.

Voici donc ma "review" "critique", "défense en justice" du Hobbit.

Je vais revenir sur les points sur lesquels on crache gratuitement chez ce film.
Le problème, avec le Hobbit, c'est que ce film est un film de fan de Tolkien. Et que ce film ne pouvait être réalisé que par un fan de Tolkien.
... Le même problème que King Kong, en fait.
Donc une grande partie de ce qui fait sa richesse et ses qualités sont pointées comme des défauts.

LES NAINS:


Il y en a Treize.
Les nains de la compagnie du Hobbit.
Pour les nommer, Tolkien s'est inspiré d'une liste de noms de Nains en Norroi qu'on retrouve dans l'Edda (ou dans la Voluspa, je ne sais plus où je l'ai lu.)
Et à l'époque du Hobbit de Tolkien, le chiffre de treize nains était surtout basé sur une symbolique mythologique.
Aucun des nains n'avait réellement de personnalité. Et certain n'avaient même aucune ligne de dialogue.
Je pense notamment à Gloin, le père de Gimli.

Une partie des "rajouts" de Peter jackson vient du fait qu'il a intégré les backgrounds des nains, créés à posteriori par Tolkien, à son film.

Et s'il ne l'avait pas fait, cela aurait été particulièrement chiant. Et on se serait retrouvé avec au moins 9 personnages inutiles et sans histoires ni lignes de dialogues.
(boooooooooooooooooring.)

D'ailleurs parlons de Thorin:




Son background est très développé dans le Hobbit de peter Jackson parce que son histoire est intimement liée à la Terre du milieu et aux évènements du Seigneur des Anneaux.
De plus, le canevas de son histoire, le fait qu'il succombe à l'avarice, et que ce soit son cousin Daïn qui reprenne son flambeau est un canevas fréquent dans les grandes sagas, et que Tolkien reprends souvent.
On voit ce schéma chez Boromi et Faramir dans le Seigneur des Anneaux.
Et dans une moindre mesure, et de manière plus tragique, chez Sméagol et son frère Déagol.

Les tentatives de reprises de la Moria, et l'histoire avec Azog le profanateur (qui n'est pas une invention de Peter Jackson, Azog ainsi que son fils Bolg sont des personnages créés par Tolkien) sont des histoires qui amènent le Seigneur des anneaux.
Car il n'est pas possible de ne pas mentionner ou de ne pas créer le lien avec le Seigneur des Anneaux quand on adapte le Hobbit.
Tout simplement parce que le pillier de l'histoire du Hobbit c'est...
L'Anneau tout simplement.
(Et l'Anneau, c'est Sauron. Rien de moins.)

Quand à la redite du "fils qui coupe la main du méchant" dans le combat de la Moria, quand Thorin coupe la main de Azog, ce qui fait miroir avec l'histoire d'Isildur dans le Seigneur des Anneaux, qui coupe la main de Sauron, ça encore, c'est un schéma mythologique cher à Tolkien. Ecrit par Tolkien.

Tout ces "rajouts" des histoires des nains n'en sont pas vraiment car ils sont en fait partie intégrante de l'histoire du Hobbit.


Yeah.

RADAGAST (et les magiciens):

Radagast le brun est un des Ishtaris, les magiciens de la Terre du milieu.
Dans la mythologie de Tolkien, ils sont des esprits envoyés par les Valars, créateurs des elfes, afin de guider la Terre du Milieu.
En réalité, Gandalf aurait du être le chef de l'ordre des Ishtaris, mais il a refusé ce pouvoir, préférant vagabonder sur la Terre du Milieu plutôt que commander.
(foutue Hippie.)

Quand à Radagast, il est mentionné dans le Hobbit.
Mais toute l'histoire dans la forteresse de Dôl Guldur se passe en réalité dans le Seigneur des Anneaux.

Néanmoins le propos du Hobbit était aussi de faire le lien avec les deux films.
Et Tolkien ne pose pas réellement dans le temps les évènements de la forteresse dans le Seigneur des Anneaux.
Par contre, dans le Hobbit, on note de nombreuses absences de Gandalf parti faire "des trucs de magiciens".
(C'est quasiment comme ça que Tolkien l'explique.)
(En mode "démerdez vous les mecs, j'ai golf magique avec Galadriel.")

C'est là que Peter Jackson a recollé les morceaux en remettant les parties d'exploration de Radagast dans la forteresse avec les "trucs de magiciens" que Gandalf est parti faire, ce qui permet aussi d'expliquer, par le biais de Radagast, la montée du mal en Terre du Milieu, car ce magicien est très lié à la nature.



Olé.
Le coup du traineau n'est pas inventé non plus.
Et ça, c'est un des trucs les plus cools du film, je trouve.

Bref, on voit avec l'exemple de Radagast que le Hobbit, plus qu'une adaptation simpliste du livre est en fait un tissage complexes de l'approche globale de la mythologie de Tolkien, dans une tentative de remettre en place les pièces d'un immense puzzle.

Et ce n'est pas si mal fait que ça.
On parle aussi souvent du WTF de la réunion chez les elfes entre Gandalf, Saroumane et Galadriel, mais en fait, ça permet de faire un point sur les enjeux du film et de lier le scénario, tout en mettant en opposition les forces en puissance.

Et Gandalf n'a jamais aimé Saroumane.
Ce qui est réciproque.
(Car Saroumane est une sale Putain d'Europe de l'Est.)


LES ELFES:
(WTF Tauriel, pourquoi Legolas, et gnagnagna.)



OUI, ils ont remis Legolas dans le film.
OUI, il y a Tauriel.
OUI, tout ça n'est PAS dans le livre.
Arrêtez d'essayer de vous ouvrir les veines avec un coupe papier. Vous êtes ridicules.

Donc.
Legolas EST le fils du Roi des Elfes de la Forêt Noire.
Faire un film dont 30% se passe dans la dite forêt, où on ne voit pas le fifils à Papa alors même qu'il est un personnage assez important dans le Seigneur des Anneaux, assez pour être envoyé comme émissaire de son peuple par Pôpa Thranduil, doublé d'un exceptionnel combattant, et que les elfes sont en guerre contre les araignées dégueulasses qui foutent le boxon dans leur royaume... Ne pas faire apparaître le fil super warrior, ça reviendrait à dire:
Le Hobbit:
"Legolas? Qui? Ah, oui. Il est allé cueillir des cailloux dans la forêt. Oui, alors qu'on est en guerre. Oui. Oui, c'est le Prince et le destin de son royaume se joue là maintenant. Mais il avait cours de licorne sur gazon, là. On peut pas tout faire."
Le Seigneur des Anneaux:
"C'est qui lui? Pourquoi il est pas dans le Hobbit? Il branlait quoi à la bataille des 5 armées? Pourquoi il était pas dans le palais de son père?"

Fils indigne.

(cf: la bataille des 5 armées, c'est la bataille à la fin de Hobbit. Les Elfes tapent sur les nains qui tapent sur les orcs qui tapent sur... Enfin bref. Gros bordel.)
(Le 12 décembre 2014 dans vos salles de cinéma.)
(Amenez le pop corn les biatches.)

D'autant plus que, pour le développement de l'histoire, les elfes sont considérés par Tolkien dans sa mythologie comme les êtres qui doivent, au début du monde, habiter la Terre du milieu, qui a été crée pour eux par les Valars.
Ensuite, la race des elfes décline, et ils laissent la Terre aux hommes afin de s'en retirer vers leur vrai maison, les Havres Gris, ou Valinor, de l'autre côté de la mer.

Dans ce contexte, faire un film qui reprends ma mythologie de Tolkien à la base, ce serait ni intelligent, ni judicieux, de ne faire apparaître qu'UN SEUL personnage elfe qui ait un vrai rôle.

Oui, hein.
Dans le Hobbit de Tolkien, le seul personnage du peuple "over méga trop important badass of the death" qui ait des lignes de dialogue, c'est Thranduil.
Et il a même pas de nom.

"Sans nom", le petit elfe mal aimé.
Quand à l'animosité palpable des elfes contre les nains et inversement, elle est est très présente dans le livre, mais est posée quasiment sans interactions entre les personnages.
Et en réalité, on la voit surtout à la fin du roman, et quand Thorin se retrouve attaché plusieurs semaines (oui) chez les elfes.
Alors oui, élipse narrative de Peter Jackson parce que le film est déjà assez long comme ça, et introductions de personnages afin d'explorer la psychée des elfes et les rapports qu'ils entretiennent avec les nains.

Qui est une chose, qui, de l'aveu de Tolkien, aurait du être fait dans le Hobbit.

Prends ça dans l'occiput, vil critique.

Quand à Tauriel.

Oui, Tauriel.
Tauriel est un ressort scénaristique pour expliquer l'animosité absurde des elfes et des nains, qui relève la difficulté de se lier de Legolas et Gimli dans le Seigneur des Anneaux, qui apporte un peu de douceur à ce peuple très fermé, et qui permet de faire avancer l'histoire.
Tauriel permet aussi de placer Legolas par rapport à son père, et permet d'expliquer les relations complexes que ce Roi entretient avec son peuple.
Car les raisons pour lesquelles Thranduil se radoucit à la fin du Hobbit sont à peine survolées  et ce personnage, quoi que très important dans la Terre du milieu est peu évoqué dans le Hobbit, qui se concentre essentiellement sur les nains.

Donc Tauriel n'est pas un WTF mais une invention qui reste très en accord avec la psychée elfique telle que décrite par Tolkien.

Quand à l'histoire d'amour, ou semblant d'histoire, qu'entretient Kili avec Tauriel, il s'agit plus d'une histoire de compassion qu'autre chose. D'autant que Tolkien explique que les nains sont des êtres sensibles à la pureté, et qu'il y a eu de nombreux cas de nains charmés par les elfes.
Comme Gimli est tombé tellement amoureux de Dame Galadriel à tel point qu'il lui demande en présent un de ses cheveux dans le Seigneur des Anneaux.

Si.

Et s'il devait y avoir une "histoire d'amour creepy", c'est en réalité Bilbo, dans le livre, qui tombe en émoi devant le Roi des Elfes. Il va jusqu'à lui offrir un collier après la bataille des cinq armées.
Il me tarde de voir ça dans le film, j'espère qu'ils l'ont gardé.


SMAUG:

Bien.

Je suis tombée amoureuse de ce dragon.

<3

Bien qu'en réalité, ce ne soit pas un dragon, mais une Vouivre, un dragon à 4 membres.
Mais ce parti prit ne me dérange pas.


Tu veux des gouttes?
Toi aussi tu m'a l'air d'avoir la paupière gonflée...

Je l'ai trouvé personnellement terrifiant, et je suis contente de l'avoir vu plus qu'il n'est mentionné dans le bouquin.
Où Bilbo fait quasiment tout le boulot tout seul, alors que les nains restent prudemment en arrière. Ce qui n'est pas non plus cohérent avec cette approche du scénario.

Smaug est directement inspiré des dragons des légendes Nordiques.
C'est un dragon intelligent et cynique.
Et il a une faiblesse, un écaille qui a sauté dans son premier combat contre les hommes.
Dans le livre, c'est parce qu'il s'est pas assez bien roulé dans son tas d'or et qu'il lui manque des pièces d'or autours de la poitrine.
C'est pas le même souague.

Mais ce parti pris des flèches noires permettait de faire du personnage de Bard un vrai personnage avec un vrai background, et personnellement j'approuve.

J'ai aussi entendu dire que Smaug était "trop bien" fait...
...
Oo


Je propose à ces personnes de ne regarder que des films comme "cowboys contre dinosaures", où les dinos étaient des marionnettes qui traînaient la queue dans la poussière. Ou éventuellement Willow, avec le dragon en go motion sale.
Puisque les effets spéciaux sont trop bien fait pour eux.
XD

BREF.

CONCLUSAGE:


Le Hobbit est un bon film.
Une adaptation osée et divertissante de multiples livres de Tolkien.
Avec des partis pris risqués pour combler un manque parfois évident de l'implication de l'écrivain. Sur lequel ce dernier est plus tard revenu.

En sachant que Tolkien revenait tellement sur son travail qu'il a laissé des notes à son fils pour que celui ci puisse tout réorganiser après sa mort, vu qu'il revenait trop lui même sur son travail pour le faire.

Oui, ben y'en a comme ça...

Les défaut qu'on lui prête sont souvent du au manque de connaissance de l'univers de l'auteur.
Mais bon, c'est vrai que c'est un film de pur geek pour les geeks de fantasy...
Peter Jackson n'est pas un réalisateur de blockbuster. C'est un réalisateur de films en forme de déclaration d'amour pour des univers qu'il chérit.


Et en tant que fan de Tolkien, je ne me sens ni trahie, ni vexée par ses choix scénaristiques, parce que je les comprends.
En tant que cinéphile, je ne me sens pas non plus insultée.
La façon de filmer de Peter Jackson reste efficace, et il adapte son style au grandiose de la situation.
Certes, c'est simple, mais j'approuve ces choix.

D'autant que le film est taillé pour le HFR, et que le regarder en basse résolution est dommage.
(après, bon, on a pas forcément le budget non plus...)


Voila.
Donc, pour terminer:

Ce film m'a fait retrouver la foi, mon envie d'écrire et de m'immerger dans mes propres récits, en suivant l'imaginaire qui m'a bercé, et m'a permit de me reconnecter à tout mon imaginaire.
J'ai adoré le voir sur grand écran, et je pense que j'y retournerai.

Ne serait-ce que pour plaisir de la voix de Smaug le terrible.





Bisous les petit roudoudous.
Et rappelez vous:
Pour un film comme ça, il faut des centaines de personne, de la passion, de l'implication , de l'amour envers son travail...
Ne jugez pas trop vite d'un simple "c'est de la merde" un travail de passion de plusieurs années.
(sinon vous méritez la corde.)
(rêche.)










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