jeudi 30 janvier 2014

La théorie du non genre.

OMGs un article!!
Fifou.
(c'est parce que j'ai dormi 15 heures hier. )
(c'était bien. <3)

Donc, aujourd'hui, je vais parler de ce qu'on appelle le "genre".


Let's get down to business!
Je n'aime pas ce mot.
Nope.

Pour avoir vécu avec un neurobiologiste toute mon enfance, je sais que s'il y a bien quelque chose qui ne change pas entre les hommes et les femme, c'est bien le cerveau.
Il est impossible de différencier un cerveau d'homme et un cerveau de femme.

Ce qui veut dire concrètement que, ce qui différencie l'homme de la femme, à part la légère différence de masse musculaire et la taille du bassin, c'est : rien.

(tadan.)

Ou plutôt, si.
C'est les normes sociales.
Ce qui différencie un comportement dit "féminin" d'un comportement dit "masculin" est la pression sociale.
Et c'est tout.


On pourra m'objecter que ce n'est pas la pression sociale qui fais que les femmes sont aigries pendant leur règles, ni que les hommes sont plus agressifs et efficaces pour ouvrir un bocal de cornichons.
(j'ai horreur des cornichons.)
(par contre, file moi de la confiote mirabelle, pour voir.)

Bon.
Exemple.
Je me teint les cheveux massivement en rouge fluo. Pour sauver ma tête du rasage complet dans deux ans pour cause de cuir chevelu détruit je met des masques de fifou ultra réparateurs sa mère.
Le dernier pot de masque que j'ai acheté, j'ai pas réussi à l'ouvrir. Ni dans un sens ni dans l'autre. Etant plutôt musclée des doigts mais reconnaissant ma faiblesse physique (lulz) je vais voir le Roi.
Il échoue comme moi. Essaie de l'ouvrir dans tout les sens aussi, avec une cuillère, avec un couteau, etc...
Le pauvre pot à fini scié puis éventré par le dessus.
Par moi.
(pas par le Roi qui a peur de se couper, et qui n'aime pas la violence ni la destruction gratuite.)
(mais ce connard de pot de mes couilles là!!)
(sa race!!)

Je ne me suis jamais reconnue dans le cliché de femme fragile soumise à ses hormones. Et je ne reconnais pas les hommes qui me sont proches dans le cliché du sur-mâle alpha.

Je dirais plus:
je ne me suis jamais reconnue dans un genre ni dans l'autre.



La vraie différence entre les hommes et les femmes, c'est la capacité de donner la vie.
Si on était des escargots, ou leur lointains descendants, non seulement, on baverait partout et on serait allergiques au sel, mais en plus, la société n'aurait pas ce problème.

Tout serait pratique, et on ne regarderait pas comme un alien un homme qui veut prendre un congé paternité.
(puisqu'il n'y aurait pas d'homme mais que des escargots.)
(suivez, bon sang!)

Avec la capacité et l'énorme pouvoir de donner la vie, les femmes ont un rôle dominant dans la société. Et les hommes veulent eux, dominer. Donc, guerre des pouvoirs, rôles assignés, on garde la femme au chaud pour protéger la progéniture, et les hommes partent en guerre pour... on sait pas bien quoi, mais ils y partent.

...omygads the amount of bullshits is so high i can't handle it!!!

Je ne vois pas au nom de quoi les femmes devraient être douces et paisibles et les hommes assoiffés de sang.
ah, si.
la guerre et les gamins.

Gros scoop:
en ce cas, nous sommes des animaux.

Il n'y a pas de différences morales entre les hommes et les femmes.
Avoir un utérus ne me prédispose pas à la douceur.
Avoir des testiboules ne me prédispose pas à la violence.

"oh mais si!! tu sais, avec la testostérone, et l'oestrogène, et toussa."

wi.
les trucs pour faire des beybeys, quoi.
tsais quoi.
On vit dans une civilisation où:
On a pas besoin de chasser. On a pas besoin d'être une femme pour s'occuper du foyer. On a pas de rituels du plus fort pour savoir qui va être le chef de la tribu.
(auquel cas, j'aurais sans doute été chef de tribu à 10 ans vu les grosses pâtée que je foutais aux garçons à cet âge là. la seule personne plus forte que moi c'était une fille. et encore, pas tout le temps.)
Et où nous ne sommes plus contrôlés par nos hormones, mais où nous les contrôlons pour fabriquer (par exemple) des contraceptifs, ou autres choses.
La pilule entretient le corps dans une illusion de constante grossesse.
Je la prends depuis 7 ans.
Et je suis pas "douce" parce que mon corps crois que j'attends des bébés.
(vu la durée de la gestation, il doit s'attendre à un putain de morceau.)

Nous pouvons aussi choisir d'être un homme où une femme.
Certains naissent dans un rôle assigné qui ne leur plait pas.

D'autres sont moqués parce qu'alors qu'ils se sentent bien dans leur "genre" ne se comportent pas comme ce genre le voudrait.
Les garçons sensibles sont traités de pédés.
Les filles guerrières de lesbiennes camionneuses.

...

Moi je défends les femmes parce que je subis des insultes à cause de mes nichons.
Et je défends les hommes parce que je trouve pas ça normal qu'un homme soit forcément sportif vulgaire.
Je défends ceux qui sont pour la paix, et la tranquilité de l'entre "deux".

Et je ne me considère ni comme un homme ni comme une femme.
Profondément.



Je me souviens, je devais avoir environs 14 ans, j'ai pleuré en disant à mon oncle que je l'enviais parce qu'il était un garçon.
J'étais terrifiée à l'idée d'être une fille.
Parce que je me sentais à la merci des hommes, parce que je devrais mettre du maquillage, parce que je devais être belle, être gentille, parce que je ne pourrais jamais avoir autant de liberté qu'un garçon.

Mon oncle m'a dit, "tu sais, tu peux faire ce que tu veux quand même."

J'ai réfléchis à la possibilité alors d'être un garçon.
J'aimais bien les filles mais je préférais les homme (d'un point de vue sessoual, tavu) (avec des stouquettes.), et je crois que c'est à cause des mains et du dos. Je préfère le dos des hommes. Et leurs fesses.
Ce n'était pas suffisant pour m'empêcher de devenir un garçon.
Puis j'ai pensé aux normes sociales qui pesaient sur les mecs.
Être fort. Être à l'aise avec son corps. Que toutes les filles attendent de vous que vous soyez costaud, fort, rassurant, jamais dans le doute. Ne pas trop montrer ses émotions à moins d'être taxé de pédé, etc, etc...

Je n'avais plus du tout envie d'être un garçon.

Tristesse et désarroi.
Que serait-je?




La réponse m'apparut par le biais des saint patrons de la neutralité, Bowie et Molko.
Je ne serais rien.

Ni l'un ni l'autre.

Regrettant ma non appartenance au côté germanique de la force qui m'eut protégé du choix d'un genre de langage  je m'appropriais  le côté masculin du français, le plus proche du neutre, m'habillait en pantalons, serrait mes cheveux, ne montrait aucun atour genré, (ni mes fesses ni mes seins), et m'attachais à faire tout ce que je m'étais interdit à cause de la pression sociale "fille" qui pesait sur moi.

Je suis un guerrier viking et j'entrerais un Valhalla à la pointe de l'épée, j'ai des robes magnifiques, je pisse plus loin, je me rase les jambes et j'ai de la crème pour avoir la peau douce, je me rase le crâne pour avoir l'air plus badass, je demanderai le Roi en mariage à genoux avec une mise en scène de dingue et une bague dans un coffret TARDIS, et je pleure au cinéma.
(d'ailleurs, mon amour, ton eye liner est dans ma trousse à maquillage qui est souvent sur mon bureau. A bon entendeur, utilise le.)

Je refuse qu'on m'associe à un comportement genré, et quand on évoque mes ovaires pour justifier tel ou tel comportement de ma part, en général, je mord.
Ou je crève les pneus si j'ai pas oublié mon cutter dans l'oeil du dernier troudballe qui m'a dit que se raser sur les côtés c'était un truc de féministe mal baisée.
(Je suis rasée sur les côtés parce que je veux ressembler à Nero Bellum et Miyavi. Oké? )



hurm.
Je m'emballe.

Néanmoins, c'est vrai que refuser d'être cataloguée dans un genre quand on fait quasiment du bonnet D c'est pas vraiment facile.
Mais j'aimerai vraiment que plus de gens fassent comme moi.

Le monde serait plus beau si les garçons mettaient des jupes (des jupes et pas des kilts) qui se soulevaient dans le vent du printemps pour qu'on voit leurs slips.

Le monde serait plus beau si les filles se donnaient le droit d'être plus drôles et plus franches. Et le droit de baiser sans être prises pour des salopes.

Le monde serait plus beau si les douches et les vestiaires étaient mixtes.
Bah oui.
Si on interdit aux garçons et aux filles de se changer ensemble à cause de toutes ces histoires de sexualité en émoi, tout ça, pourquoi est-ce qu'on envoie pas les lesbiennes se changer avec les mecs et les gays se changer avec les filles?
Hein? Pourquoi?
Moi j'avais un copain homo au lycée, ben lui, il était TRES content de se changer avec les garçons. Et j'ai toujours trouvé ça injuste.

Et puis, ne plus faire mystère du corps de l'autre, rendre le rapport au corps normal et pas comme quelque chose qui est forcément tabou, et lié au mystère et au sexe, ça simpliferai les choses, et ça encouragerait le respect.
De se voir tous mis à nus.


Wiii! Tous tounus!!
Je veux qu'on me respecte pour l'être que je suis et pas pour mes boobs.
Je veux qu'on respecte le Roi Mew pour l'être qu'il est et pas parce qu'il a des muscles.
Je veux qu'on arrête de dire que les filles sont nulles en sciences, et bonne qu'à faire la cuisine. Je veux qu'on arrête de dire que les hommes qui font de la danse sont des pédés et les filles qui boxent sont des lesbiennes.

Je veux qu'on arrête de penser que l'amour se limite à un genre, à une paie de couilles ou à une paire de trompes.

Je veux qu'on puisse être ce qu'on veut, comme on le veut, librement.
Qu'on puisse mettre tous des jupes, et des robes. Et des pantalons. Et je remercie Brian Molko pour m'avoir montré qu'un homme en robe c'est beau. Et qu'un homme sans genre, c'est beau.
Qu'un humain libre, c'est beau.

Je ne suis ni une femme ni un homme.
Je suis un humain.

Libre.



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